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Coopération renforcée des ministres de l’UE en charge de l’intégration

15 mai 2007

11.05.2007Coopération renforcée des ministres de

11.05.2007


Coopération renforcée des ministres de l’UE en charge de l’intégration

Coopération désormais étendue au dialogue interculturel

Sous présidence du ministre fédéral de l'Intérieur, Dr. Wolfgang Schäuble, les ministres de l'Union européenne en charge de l'intégration et leurs délégations ainsi que le vice-président de la Commission européenne, M. Franco Frattini, sont convenus, à l'occasion de leur réunion informelle de Potsdam, d'une coopération renforcée en matière d'intégration. En outre, les ministres responsables du dialogue interculturel se sont mis d'accord pour approfondir leur coopération également dans le domaine du dialogue interculturel.


Le ministre fédéral de l'Intérieur, dDr. Wolfgang Schäuble, a dressé un bilan positif de cette réunion :

"Dans ce monde globalisé qu'est le nôtre, la migration et l'intégration appartiennent Parldésormais au vécu quotidien. Le phénomène des grands flux migratoires continus ainsi que les questions y afférentes nous accompagneront à long terme. Si nous voulons éviter que la migration vienne troubler la tolérance intérieure et la stabilité de nos ordres libéraux, nous sommes appelés à faire réussir l'intégration de ceux qui souhaitent s'installer chez nous. Cette grande tâche ne revient non seulement à la scène politique, mais également aux sociétés libérales dans leur ensemble. L'intégration de migrants est, certes, en premier lieu une tâche nationale. Or, ces questions nous occupent de plus en plus également au niveau européen. Dans ce contexte, les problèmes auxquels se voient confrontés les pays de l'Union européenne sont pour la plupart les mêmes. La migration d'immigrants à laquelle nous assistons actuellement en Europe se fait souvent sans égard des barrières culturelles et n'est pas ciblée sur une destination spécifique. La politique de l'intégration a pour tâche d'empêcher que la diversité résultant de la migration divise la société. Nous devons éviter toute solution hâtive à l'apparence trompeuse. En poursuivant notre objectif, nous avons besoin d'un bon sens de pragmatisme et de réalisme ainsi que d'un esprit déterminé. Le processus européen nous viendra en aide sur ce chemin.

Ce premier échange sur le dialogue interculturel avec mes homologues européens s'est avéré très fructueux.

De nombreux Etats membres ont lancé un dialogue, notamment avec des représentants des communautés musulmanes. Nous avons constaté que, partout en Europe, nous sommes confrontés à des enjeux comparables. Des personnes d'origines, d'appartenances religieuses et de cultures différentes vivent ensemble dans un espace restreint, et il s'agit d'améliorer leur vie commune – que ce soit à l'école, dans l'espace public ou au travail."

Le résumé fait par la présidence allemande aura vocation à servir de base aux conclusions du prochain Conseil des ministres de la Justice et des Affaires Intérieures qui se tiendra les 12 et 13 juin prochains à Luxembourg.

Les ministres ont affirmé d'un commun accord que le succès de la politique d'intégration conditionne les immigrations futures. Mais l'intégration est un "processus à double sens ». D'une part, une intégration fructueuse dépend fortement de la volonté des migrants de participer à la vie sociale et de faire de leur pays d'accueil leur nouvelle patrie. Les migrants doivent donc entreprendre eux-mêmes des efforts en vue de s'intégrer. Ils doivent surtout apprendre la langue du pays d'accueil et accepter les conditions de vie et le système de valeurs des sociétés d'accueil. D'autre part, il faut des sociétés qui soient prêtes à accueillir des migrants, à les soutenir dans ce processus et à promouvoir leur accès et leur participation au système éducatif, à l'emploi, aux services publics, aux institutions politiques et aux médias. Les ministres ont souligné la nécessité de disposer d'un système de valeurs homogène – qui est en fin de compte garant, dans une société moderne, de la liberté de ses citoyens.

La coopération européenne dans le domaine de l'intégration passe par la voie d'un échange d'informations et d'expériences. A cet effet, il a été institué, au niveau des experts, le groupe des Points de contact nationaux sur l'intégration. Les ministres ont convenu d'élargir le rôle de ces points de contact nationaux. Parmi les approches à étudier auprès des points de contact nationaux figurent la participation et l'égalité des chances, notamment pour les migrants de la deuxième et troisième génération en vue de familiariser les sociétés d'accueil avec le phénomène de l'immigration continue. Les points de contact nationaux ont été chargés :

  • de discuter et d'analyser les différentes approches à l'intégration qui font actuellement l'objet des débats, en vue de constater à quel point celles-ci sont susceptibles de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à une meilleure participation de migrants à la vie sociale et politique ;
  • d'examiner en quoi le développement de modèles européens pour l'intégration des migrants peut apporter une plus-value, et de tenir compte à cet égard d'expériences faites au niveau national, p.ex. avec des cours de langue et de civilisation ;
  • d'analyser quelles mesures communes seraient à même d'améliorer la perception de l'immigration dans l'opinion publique et de sensibiliser l'attention des médias et des institutions publiques à la diversité sociétale résultant des migrations et
  • d'examiner quels seraient des programmes et approches à l'intégration qui permettraient, non seulement dans les Etats membres, de contrer une ségrégation et un auto-isolement.
  • Les ministres ont invité la Commission de faire état, lors de la prochaine conférence ministérielle sur l'intégration qui devra se tenir en 2008, des résultats obtenus sur ces points de coopération. Ce rapport devra servir de base à la discussion sur la fixation des priorités pour l'avenir.
  • Les ministres se sont félicités de la publication, par la Commission, de la 2e édition du "Manuel sur l'intégration » à l'intention des décideurs politiques et des praticiens. Celui-ci résume les résultats issus de séminaires thématiques que les Etats membres ont organisés et réalisés. A l'avenir aussi, ce genre de séminaires aura vocation à offrir une plateforme européenne destinée à l'échange d'idées. Considérant l'urgence et la dimension de la tâche que présente cet enjeu de l'intégration des migrants, les ministres considèrent que l'échange d'informations et d'expériences, tant entre eux qu'avec d'autres Etats dans le monde entier, est de rigueur. Les idées qui en découlent offrent une précieuse source d'inspiration pour leurs politiques nationales respectives.

Ce fut la première fois que les ministres en charge du dialogue interculturel se sont s'échangés sur ce sujet. Leurs contributions ont montré que l'Europe connaît une multitude d'approches différentes au dialogue alors que les enjeux auxquels de nombreux Etats membres se voient confrontés sont comparables. Jusqu'ici, le dialogue interculturel s'est fait, en premier lieu, au niveau national.

Vous trouverez plus d'information sur le site web du ministère fédéral de l'Interieur

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